Théâtre Ecriture et mise en scène : Maya Ernest et Vincent Calas Distribution : Capucine Baroni, Léonard Bourgeois-Taquet, Vincent Calas, Ferdinand Niquet-Rioux et Louve Reiniche-Larroche Collaboration artistique : Victor Boyer Scénographie : Raphaël Goument Photographie : Keffer
Château de Menthon-Saint-Bernard
RÉSUMÉ Gildas Carmouze, la trentaine fatiguée, est un vrai social-démocrate. Le soir du premier tour de l’élection présidentielle, sa mère meurt dans ses bras. Il aurait pu pleurer seul chez lui mais il a cuisiné une choucroute de la mer pour cinq personnes. Ses amis, de vrais sociaux- démocrates, sont des gens charmants. A 20h, ils apprennent que le PS obtient moins de 2% des suffrages. Toute la misère du monde est l’histoire d’un enterrement impossible. C’est la petite bourgeoisie de gauche des grandes métropoles qui assiste à la mort de ce en quoi elle croyait et qui refuse de se salir les mains pour mettre de la terre sur le cadavre.
C’est l’histoire de ceux qui ne croient plus ni en Dieu, ni au grand soir et qui s’acharnent à rester raisonnables et polis dans un monde qui ne l’est pas. C’est l’histoire d’une idée, des trahisons qui l’ont abîmée, de sa longue agonie et de sa mort inévitable. C’est l’histoire d’un plat de poisson difficile à digérer. L’histoire des derniers des socialistes, de leurs larmes sincères et de leur déni coupable. C’est aussi une question : on fait quoi du cadavre de sa mère ?
PARTI PRISCette année je m’auto-programme (pratique!) ! Je suis très heureuse de vous
présenter cette dernière pièce qui est la rencontre explosive entre la comédie satirique et la comédie de boulevard. C’est un fantasme de sales gosses : il se passerait quoi si le drame et la violence pénétraient les salons de Feydeau ou du Dîner de cons ? Elle est née de l’envie enfantine de salir de sang et de vomi les velours trop beiges des décors du théâtre bourgeois. Notre pièce aura, je l’espère, l’énergie et la bêtise joyeuse des blagues de mauvais goût. il s’agira de se reconnaître pourtant dans le miroir féroce qui nous est tendu. Inventer un boulevard de gauche, qui rit de la gauche. Se reconnaître toujours dans la lâcheté et la monstruosité des protagonistes et pourtant ne pas chercher leur rédemption.
Toute la misère du monde, c’est le désir de subvertir un genre de droite, la comédie bourgeoise, pour en faire un objet caustique et anticonformiste
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