— L’édito —

Pour la quatrième année nous réfléchissons au Toujours festival. Nous avons tenu. Nous tenons.
À vrai dire nous n’avons plus rien à perdre. L’époque n’est plus à la joie depuis quelque temps déjà.
Le théâtre n’est plus (du tout) à la mode et il est devenu rare de faire la fête pour rien, danser par hasard, manger debout, parler au petit bonheur la chance, postillonner fort, aller-venir et cracher sur les tombes.
La vie est moins drôle, avouez-le. Nous avons eu peur, nous avons compris, nous avons dit -pourquoi pas-, nous avons douté, nous avons joué le jeu, nous avons ressenti la frustration, nous avons fait abstraction mais aujourd’hui il n’y a plus de sens à cela.
Sortons la tête de l’eau. Pour cette quatrième année nous vous invitons donc en territoire libéré.
Toujours Festival, pays heureux, promesse faite aux rêveurs qui tiennent bon. Les coeurs seront libres.
Il y aura quelque chose de furieux.
Quelque chose de sacré.